différents types de crises
Attribuables aux multiples points d’origine possible dans le cerveau, les différents types de crises d’épilepsie s’accompagnent de symptômes très variés.
Attribuables aux multiples points d’origine possible dans le cerveau, les différents types de crises d’épilepsie s’accompagnent de symptômes très variés.
Le cerveau étant un organe fort complexe, chacune de ses structures contribue différemment à harmoniser son fonctionnement.
Une crise d’épilepsie consiste en une décharge neuronale excessive qui peut s’apparenter à un orage électrique. Les symptômes et signes d’une crise d'épilepsie dépendent de l’origine de cette décharge, d’où elle se propage, de sa durée et de son intensité.
Les crises d’épilepsie focales sont celles qui ont un ou plusieurs foyers épileptiques à un endroit du cerveau. Il peut s’agir d’un point de départ focal, multifocal ou qui implique un hémisphère cérébral.
Elles entraînent d’ordinaire des symptômes ou des signes qui dépendent de la zone cérébrale touchée.
Voici comment se manifestent les crises focales les plus communes.
Même si une personne en proie à ce type de crise demeure consciente d’elle-même et de son environnement immédiat, il est probable qu’elle ressente des effets sans pouvoir les contrôler.
On pense entre autres à :
Des tremblements ou contractions musculaires d’un seul côté du corps
Un ou plusieurs de ses membres qui picotent ou s’engourdissent
Une impression de déjà-vu
La sensation de tomber
Des difficultés d’élocution ou de compréhension verbale
Des hallucinations ou une modification de ses perceptions visuelles, auditives ou olfactives
Des sentiments de peur et d’anxiété
Ce type de crise peut passer inaperçu pour l’entourage ou bénin pour l’individu lui-même, qui qualifiera peut-être cet épisode de sensation bizarre momentanée.
D’une façon générale, la durée d’une crise focale avec conscience préservée est de quelques secondes.
Dans certains cas, la période consciente au début de la crise constitue « l’aura épileptique » et les symptômes perçus par la personne peuvent annoncer une altération de l'état de conscience ou une crise bilatérale tonico-clonique imminente.
Antérieurement connue sous l’appellation « crise partielle complexe », la crise focale avec conscience modifiée ou altérée ne cause pas nécessairement une perte de connaissance, mais elle entraîne une perte de contact avec la réalité ou un ralentissement psychique significatif.
Les crises focales avec état de conscience modifié ou altéré durent en moyenne une à deux minutes.
Alors qu’une aura épileptique se déclare parfois dans les premiers instants de ce type de crise, il est possible que le patient oublie les symptômes ressentis au début de l’événement.
Les signes pouvant indiquer la présence d’une crise focale avec altération de la conscience comprennent notamment :
De grandes difficultés à comprendre et à se faire comprendre
L’exécution de gestes automatiques (claquements répétitifs des lèvres, déglutitions ou mastications répétées, etc.)
Des pertes de mémoire avant, pendant ou après la crise
Un regard vide
L’immobilité complète ou, au contraire, des déplacements erratiques et aléatoires
L’émission de sons inintelligibles
Suivant la crise, la personne pourrait éprouver une certaine fatigue et être désorientée. Il est également possible qu’elle ressente de la nausée, des vertiges ou encore des maux de tête.
À la différence des crises focales, dès le début, les décharges qui déclenchent les crises d’épilepsie généralisées affectent les deux côtés du cerveau.
Il existe divers types de crises généralisées. Voyons en quoi elles diffèrent les unes des autres.
La durée d’une crise d’épilepsie tonico-clonique généralisée est d’environ une minute dans la plupart des cas, la grande majorité en dessous de cinq minutes.
Les crises d’épilepsie tonico-cloniques généralisées, autrefois appelées « grand mal », se manifestent en trois phases.
La phase tonique débute plus régulièrement par une perte subite de connaissance et par l’émission d’un cri avant de chuter. La personne affiche une raideur musculaire généralisée touchant l’ensemble du corps. À cette manifestation s’ajoutent une révulsion oculaire, une difficulté respiratoire de même que des troubles végétatifs comme la tachycardie ou une rougeur au visage.
La phase clonique survient ensuite et se présente sous la forme d’une série de secousses musculaires bilatérales intermittentes qui viennent remplacer la rigidité du corps. Cette phase peut engendrer une hypersécrétion de salive, des pertes d’urine ou de selles et des morsures latérales de la langue.
La phase de récupération débute lorsque la personne se décontracte et que sa respiration redevient normale. Il est possible que cette phase implique un état passager de confusion, une grande fatigue et des maux de tête.
Finalement, mentionnons qu’une personne vivant avec l’épilepsie peut faire une crise exclusivement tonique ou exclusivement clonique.
La crise myoclonique se distingue par de brèves contractions musculaires incontrôlées. Cependant, bien que les crises d’épilepsie myocloniques entraînent parfois des chutes, elles n’engendrent pas de perte de conscience.
Très courtes, ces crises durent habituellement quelques secondes.
La crise généralisée atonique est soudaine et difficile à prévenir. Elle se présente sous la forme d’un brusque relâchement musculaire de l’ensemble du corps qui mène à une chute ainsi qu’à une brève perte de conscience.
Comme ce type de crise provoque régulièrement des chutes, il est important de s’assurer de l’absence de blessure à la tête qui pourrait en résulter.
La crise d’épilepsie atonique est souvent de courte durée et est plus fréquente chez les enfants même si elle reste relativement rare (1 à 3 % des cas).
Autrefois connue sous l’appellation « petit mal », la crise d’épilepsie de type absence survient le plus souvent dans l’enfance et l’adolescence. Elle se manifeste d’ailleurs chez 2 à 8 % des enfants vivant avec l’épilepsie.
Ce type de crises occasionne des altérations de conscience momentanées (une dizaine de secondes en moyenne) qui peuvent facilement être confondues avec des moments d’inattention. Ainsi, dans la plupart des cas, la personne s’immobilise, affiche un regard vide puis reprend ses activités sans se souvenir de l’épisode qu’elle vient de vivre.
→ En apprendre plus sur les médicaments utilisés pour traiter l'épilepsie
Edmonton Epilepsy Association
L’institut du cerveau (ICM)
CHU Sainte-Justine
Alliance canadienne de l’épilepsie
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