Les examens de neuro-imagerie
Lorsque les causes des crises d’épilepsie sont d’origine inconnue, il est recommandé de procéder à des examens de neuro-imagerie. Ceux-ci permettent de visualiser la structure ou une fonction particulière du cerveau grâce par l'intermédiaire de différents outils non invasifs. Voici les principales méthodes mobilisées.
La tomodensitométrie (scanneur)
La tomodensitométrie est un examen qui permet d’obtenir une image 3D du cerveau à l’aide de rayons X et d’un traitement informatique. Cet examen est le seul possible en cas d’implant métallique dans le corps du patient, il permet de déceler une anomalie au niveau du cerveau tel que les tumeurs ou les malformations. Pour réaliser cet examen, le patient doit être à jeun au moins 3 heures avant l’heure de son rendez-vous (les médicaments peuvent être pris). Il est possible qu’un produit de contraste soit injecté par voie intraveineuse pour améliorer la visibilité des anomalies si le patient n’y est pas allergique. Cet examen dure entre 15 à 30 minutes selon les besoins. Le patient doit être immobile tandis que pour les plus jeunes qui tiennent difficilement en place, un sédatif peut être administré par voie intraveineuse.
L'imagerie par résonance magnétique (IRM)
L’imagerie par résonance magnétique est un examen d’imagerie non invasif qui donne une image 3D détaillée du cerveau, encore plus précise que celle du scanneur, en utilisant des ondes radiofréquences et un champ magnétique. Cet examen permet de trouver les causes des crises d’épilepsie, comme une lésion cérébrale, tumeur, malformation ou quelconque altération de l’anatomie du cerveau.
Avant chaque examen, le patient ou les parents du jeune patient doivent répondre à un questionnaire détaillé pour la sécurité et le bon déroulement de l’examen. Les principales contre-indications de cet examen sont la présence d’un objet métallique dans le corps, comme un appareil dentaire, stimulateur du nerf vague, stimulateur cardiaque (pacemaker) ou tout autre implant métallique. L’examen est contre-indiqué également pour les patients claustrophobes ou présentant une inflammation des voies respiratoires supérieures.
Pour cet examen le patient doit être à jeun au moins 3 heures avant son rendez-vous. L’examen dure entre 30 et 45 minutes, voire davantage. Le patient doit porter des vêtements confortables sans fermeture éclair ou boutons métalliques. Ce dernier doit également enlever tout bijou en métal ou objet à bande magnétique, comme une carte bancaire. Le patient se couche sur la table d’examen avec la tête maintenue par un dispositif. La table glisse dans un cylindre étroit, puis sa tête sera positionnée au centre du cylindre pour être examinée. Cet examen est très bruyant, il est possible que des bouchons d’oreille soient fournis. Lors de la prise des clichés, le patient doit rester immobile. Pour les jeunes patients, un sédatif peut être administré par voie intraveineuse ou ceux-ci peuvent être privés de sommeil pour faciliter l’examen.
La tomographie par émission de positrons (TEP)
La tomographie par émission de positrons est une technique d’imagerie médicale utilisée en médecine nucléaire qui permet de visualiser l’activité métabolique d’un organe, en utilisant une matière radioactive appelée « traceur ». La TEP mesure indirectement la concentration en traceur dans chaque point d’un organe, et la représente sous forme d’image en faisant apparaitre des couleurs différentes selon la concentration en traceur.
La TEP est jumelée à une technique d’imagerie structurelle comme le CT-Scan (scanneur), pour obtenir des vues dynamiques du métabolisme du corps humain afin de déceler certaines pathologies.
Pour visualiser le métabolisme du cerveau, on injecte un traceur radioactif mélangé à du glucose qui va se rendre au cerveau et émettre un signal pour montrer comment le cerveau accumule et décompose le glucose. Les régions du cerveau qui ne métabolisent pas correctement le glucose prennent une apparence différente, ce qui peut nous aider à déterminer l’origine des crises d’épilepsie potentielles.
Pour cet examen, le patient doit être à jeun à partir de minuit la veille, la prise des médicaments est retardée jusqu’à après l’examen. En revanche, la consommation d’eau est autorisée. Il faut prévoir 2 à 3 heures pour cet examen. Dans un premier temps, le traceur est injecté et il faut attendre 30 à 60 minutes durant lesquelles le patient doit minimiser ses mouvements. Ensuite, il y a une prise d’image qui dure entre 20 et 45 minutes, où le patient doit être immobile durant tout l’examen. Pour les patients en bas âge, un sédatif peut être administré par voie intraveineuse au besoin.